Une foi ouverte sur l’avenir

Publié le 25 janvier 2025 à 15:56

"Répondre à ce Dieu", écrit John Cobb, signifie oublier la sécurité de ses habitudes, de ses coutumes, de ses conformismes. Cela veut dire vivre pour un avenir radicalement nouveau. La foi, pour les théologiens du Process, n’est pas une adhésion à une doctrine, mais une véritable aventure qui nous inscrit dans un monde travaillé par la présence de Dieu et dont l’histoire n’est pas jouée d’avance.

Cette foi, ouverte sur l’avenir et qui se refuse au passéisme, est en constante recherche de nouvelles formulations sur Dieu. C’est ainsi que la théologie elle-même, la prédication chrétienne, se doit sans cesse de chercher de nouvelles images de Dieu pour contribuer à le rendre crédible et, chemin faisant, à permettre à chacun de s’ouvrir davantage à sa présence créatrice. Etre sauvé, dans cette perspective, consiste à être touché par cette grâce qui nous transforme et rend notre existence et le monde plus harmonieux.

Cette théologie, à la fois optimiste et réaliste, donne la part belle aux catégories du devenir, de l’événement, de la nouveauté. Son originalité audacieuse est de repenser Dieu à partir de ces mêmes catégories afin de rendre la foi toujours plus vive et bouleversante.

 

Le salut dépend alors d’une chose essentielle à l’homme de la post modernité : devenir un être éthique, c'est-à-dire une personne qui se sent digne de son humanité. Cette expérience est impossible à quiconque serait au bénéfice d’un don, d’un salut qu’il aurait reçu sans en avoir la moindre responsabilité. Faute de pouvoir prendre conscience d’avoir acquis sa dignité d’homme, l’individu ne parvient pas à s’accepter.

Il se rejette lui-même, se ressent indigne. Le christianisme lui offre la possibilité de pallier ce déficit en apprenant qu’il est accepté par Dieu, qu’il a droit contre toute attente, à l’existence pleine.

Cette découverte permet d’acquérir cette dignité éthique tant recherchée. Une dignité inconditionnelle à l’existence lui est reconnue sans condition s’il accepte d’être accepté Comme le dit Tillich, l’individu reçoit la force d’être réconcilié avec lui-même. Il est régénéré. En d’autres termes, l’acceptation inconditionnelle qui permet à l’homme d’accéder à son humanité, l’élève aussi à la spiritualité » dit G. Bourquin

Le chrétien peut alors vivre avec courage Le courage

c’est, dit le navigateur Olivier Kersauson, c’est d’être ce que l’on a décidé d’être, au risque de ne plus de la personne que l’onest en vérité dans la compromission, sous prétexte d’être raisonnable. Le courage c’est avoir une colonne vertébrale. C’est d’avoir pris conscience de la personne que l’on est en vérité parce que l’on est reconnu.

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