Pour les théologiens du Process, Dieu est « bipolaire », tout à la fois absolu (comme puissance de créativité) et relatif (comme dépendant du reste de l’univers). Cette approche permet de souligner l’unité de Dieu et du monde tout en les maintenant à distance.
Éternel et indépendant, à travers sa capacité à faire advenir une nouveauté, Dieu n’est pas pour autant absorbé dans le monde, même s’il demeure toujours avec lui.
Pour ces mêmes théologiens, le Christ désigne cette puissance de créativité à l’œuvre dans le monde et dans nos vies. « À chaque fois que Dieu agit, l’événement Christ se produit, écrit John Cobb. Le Christ est présent en tant qu’il est l’appel qui donne la vie, l’appel à être plus que nous n’étions, à la fois pour notre propre intérêt et dans l’intérêt des autres », précise-t-il encore. Il convient ici de distinguer Jésus et le Christ, le premier nous renvoyant à une personne historiquement déterminée, le second à une fonction ou à un titre, celui d’être oint, choisi, habité par Dieu. Dire « Jésus-Christ » revient à confesser sa foi en un Jésus que nous reconnaissons comme étant le Christ. Ce qui, aux yeux des théologiens du Process, rend Jésus si important pour la foi en Dieu, c’est que l’ensemble de son existence est structuré par la présence transformatrice de Dieu.
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