Les deux visages de la résilience :
La résilience peut être comprise comme une reprise évolutive après un traumatisme qui laisse des traces. Elle peut se produire grâce souvent au soutien apporté par des proches, un thérapeute, un déplacement dans un autre contexte plutôt que le maintien de la victime dans un climat favorisant le ressassement des épreuves subies.
Elle n’est pas un don dont certains bénéficieraient et pourraient par la suite se glorifier de l’épreuve. C’est le soutien, l’entraide familiale qui favorise le retour à la vie sans toutefois permettre d’oublier. Le processus adaptatif résulte de l’interaction entre personnes associées à la thérapie. Le récit de ce qui est arrivé et a produit l’émotion dévastatrice par le traumatisme subi permet peu à peu de voir le vécu sous un jour différent, moins marqué par l’émotion.
La résilience est parfois comprise à tort par les fixistes, par les libéraux portés à croire que seuls les plus forts triomphent du désarroi provoqué par le trauma. Le libéralisme prône la sélection des plus forts et l’élimination des faibles. La résilience est alors comprise comme une force intérieure qui peut s’accroître car elle est perçue comme une force de résistance à l’épreuve dont bénéficient certains.
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