Une simple modification de l'information peut théoriquement produire une révolution en profondeur dans une structure. De nouvelles règles, de nouveaux objectifs sont de l'information qui, introduites dans une structure, peut la modifier. En permettant au plus astucieux, au plus créatif de s'exprimer, un petit groupe peut agir en introduisant une information qui produit par rayonnement une réorientation de la totalité de la structure grâce à l'inspiration, à un travail en réseau, en restant attaché à la vérité.
Le livre « Les limites de la croissance » de Dennis et Donella Meadows se termine pourtant par une sorte d'appel à une révolution d’un type particulier qui s'appuie sur la découverte du principe selon lequel une rétroaction de la structure peut modifier fondamentalement l'orientation prise par cette structure. Une simple information pourrait agir sur l’ensemble d’une structure en la modifiant de considérable façon. Par une simple « rétroaction ». Une solution de ce type a déjà été mise au point pour récupérer les habits jetés en énormes masses pour en refaire une matière équivalente à ce que sont les fourrures, et pour transformer cette matière en fils de toutes les couleurs. Le résultat ? une usine retisse avec ces fils des tissus de grande qualité dont on refait des habits, des rideaux, des draps. Ainsi l’ingéniosité humaine peut trouver de mille manières des solutions pour réparer.
Simplement s’engager individuellement à limiter le temps mis à se doucher, à freiner le débit de l’eau utile pour se laver les mains, à éteindre la lampe restée inutilement allumée dans les toilettes sont peu à peu des économies qui, accumulées les unes aux autres finissent par être si importantes que finit par surgir l’utile réponse technique et financière à une surconsommation néfaste. *
Réduire à néant pour 2050 les gaz a effet de serre dans les transports, l’agriculture, l’industrie, le bâtiment, l'énergie est l'objectif rêvé. Le coût économique et social pour produire les instruments nécessaires pour y parvenir sont immenses. Il faudrait estime-t-on 65 milliards d’euros par an. Autant dire un rêve impossible à réaliser par un gouvernement soucieux avant toutes chose du maintien de l'offre, de favoriser les grosses fortunes susceptibles d'investir et de permettre un « ruissellement » de la richesse vers les plus pauvres qui disait un Président de la République « ne sont rien ». Un ministre des Finances propose toutefois de décarboner les chaînes de production, de faire voter par l'Assemblée nationale un crédit d'impôts de 530 milliards, de diminuer les avantages fiscaux, attribués aux énergies fossiles, et enfin d'imposer une taxe fiscale aux propriétaires des véhicules les plus polluants. Il oublie alors de financer le coût de l'isolation des bâtiments.
Serait-il tout à fait possible de provoquer un changement complet de nos comportements en changeant la structure du système dans lequel nous vivons ? On peut le supposer et pourquoi pas l’espérer. Quelques découvertes des possibilités d’opérer une évolution positive sont à noter. Les hommes n’ont-ils pas assisté à plusieurs transformations structurelles au cours de leur histoire ? Les révolutions agricoles en sont la preuve Relevons quelques-unes des possibilités
Tous les pays sont concernés par l'effondrement systémique de notre société prévisible dans les décennies à venir si nous ne nous réveillons
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